MO.CO.Panacée

14 rue de l'Ecole de Pharmacie, Montpellier

Du 8 juin au 18 août 2019.

De 12h00 à 19h00 (fermeture des espaces d'exposition à 20h00)

La rue. Où le monde se crée

Après une première version au Musée d’art contemporain MAXXI de Rome, l’exposition La rue. Où le monde se crée, conçue par Hou Hanru, fait à la Panacée la part belle à la vidéo. En effet, c’est à travers des écrans que nous voyons le monde aujourd’hui, comme autant d’interfaces entre sphère privée et publique. Rassemblant 60 artistes venus du monde entier, l’exposition propose un panorama vivant, poétique et politique de la place publique. Elle considère la rue à travers plusieurs thèmes :

- Le politique, avec notamment un accrochage de dessins et de peintures liés aux mouvements sociaux, aux protestations et aux manifestations, avec des œuvres d’Andrea Bowers, Andrea Salvino, Marinella Senatore, Rirkrit Tiravanija, Yang Jiechang, une installation de Moe Satt, et des vidéos de Éric Baudelaire, Chto Delat ?, Cinthia Marcelle, ou Jonathas de Andrade.

- Le quotidien, qui inclut travail, loisir, repas… Les artistes perçoivent la rue comme une extension de l’espace domestique et comme un espace de marginalisation et d’exclusion sociale. Ainsi, l’œuvre de Halil Altindere, Mobese (Caméra dorée) se joue de façon ironique des caméras de surveillance qui jalonnent nos rues. Les panneaux lumineux de Flavio Favelli recomposent des signaux vidés de leur sens et de leur fonction publicitaire. Citons encore les vidéos de Adel Abdessemed, Ivan Argote, Marcela Armas, Mark Lewis, Jill Magid, ou encore Fang Lu.

- L’action : la rue a été investie depuis au moins les années 1960 par les artistes. Elle a souvent été pensée comme le contexte privilégié d’expérimentations et d’actions, soulignant souvent la sensation de dépersonnalisation et de solitude propre au contexte urbain. De nombreuses vidéos, de Allora & Calzadilla, Cao Fei, en passant par Martin Creed, Jean-Baptiste Ganne, David Hammons, Lin Yilin, etc, évoquent ce thème.

- Un espace de transition : La rue autorise les porosités entre intérieur et extérieur, des moments de partage et d’expériences communes. C’est ce que nous rappellent Thomas Hirschhorn, Raphaël Zarka ou Simon Fujiwara.

- La rue est enfin l’espace de la cartographie : celui dans lequel la circulation, le commerce, le divertissement, l’éclairage vont dessiner des systèmes de hiérarchie. La rue est le lieu de la planification urbaine, le point de rencontres entre utopie et fonctionnalisme ; il est le lieu de la gestion des flux humains ou énergétiques. Les œuvres de Rosa Barba, qui installe une structure de tuyaux métalliques pour mieux donner à entendre les sons souterrains, ou de Zhao Zhao, qui recrée une rue de bitume dans lequel des fantômes de chats écrasés ressurgissent, nous le suggèrent.

Pour accompagner l’exposition, Liu Qingyuan crée une frise, Stories of the street (Histoires de rues), qui s’inspire d’œuvres ou de performances d’artistes dans la rue. Il cite ainsi des artistes emblématiques tels que Vito Acconci, Daniel Buren, Valie Export, Adrian Piper ou Teching Hsieh.

Avec des œuvres de : Adel Abdessemed, Allora & Calzadilla, Atelier Bow-Wow, Halil Altindere, Francis Alÿs, Iván Argote, Marcela Armas, Rosa Barba, Yael Bartana, Eric Baudelaire, Botto&Bruno, Andrea Bowers, Mark Bradford, Cao Fei, Chen Shaoxiong, Chim Pom, Chto Delat ?, Martin Creed, Abraham Cruzvillegas, Jonathas de Andrade, Jeremy Deller, Jimmie Durham, Fang Lu, Flavio Favelli, Simon Fujiwara, Jean-Baptiste Ganne, Kendell Geers, David Hammons, Sharon Hayes, Thomas Hirschhorn, Hiwa K., Kimsooja, Kim Sora, Mark Lewis, Li Binyuan, Li Liao, Lin Yilin, Liu Qingyuan, Jill Magid, MAP Office, Cinthia Marcelle (with Tiago Mata Machado), Lim Minouk, Ahmet Ögüt, Pak Sheung Chuen (Tozer Pak), Robin Rhode, Andrea Salvino, Moe Satt, Marinella Senatore, Santiago Sierra, Sun Yuan/ Peng Yu, Koki Tanaka, The Propeller Group, Rirkrit Tiravanija, Vatamanu & Tudor, Yang Jiechang, Yang Zhenzhong, Raphaël Zarka, Zhao Zhao, Zhou Tao, Artur Żmijewski.

 

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A propos de Hou Hanru

Hou Hanru est le directeur du MAXXI Museo Nazionale delle arti del XXI secolo de Rome depuis 2013. Il a participé aux plus grands rendez-vous de l’art contemporain international - Nuit Blanche à Paris, Biennales de Shanghai, de Gwangju, de Tirana, d'Istanbul, de Lyon, d'Auckland, et de Venise (commissaire du Pavillon Français en 1999 et du Pavillon Chinois en 2007).

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MAXXI