Les places sont vendues sur place au Site archéologique Lattara - Musée Henri Prades
Téléphone : 04.99.54.78.20

Exposition du 25 janvier au 30 juin 2025
Vernissage vendredi 24 janvier 2025
Site archéologique Lattara   
Musée Henri Prades
390 Route de Pérols 34970 Lattes  
En partenariat avec MO.CO. Montpellier Contemporain

Léo Fourdrinier. Les historiens du futur

En partenariat avec MO.CO. Montpellier Contemporain, le Site archéologique Lattara, musée Henri Prades programme, chaque année, depuis 2019, une résidence artistique et une exposition d’art contemporain dans une volonté d’ouverture et de transversalité artistique et culturelle. Chaque artiste invité est appelé à interroger la collection permanente du musée en créant des interactions fertiles entre les espaces du musée, les pièces archéologiques de la collection et ses œuvres.

Dans sa nouvelle exposition personnelle « Les historiens du futur » au Musée Henri Prades - Site archéologique de Lattara, Léo Fourdrinier élabore le concept des "historiens du futur" pour créer une expérience d'exposition immersive, où les sculptures représentent ces êtres augmentés, matérialisant l'idée de l’hybridation entre l’humain et l’Histoire. Chaque œuvre est conçue et installée spécifiquement dans le parcours de la collection permanente du musée, transformant l'espace en un lieu où les visiteurs peuvent interagir avec les historiens du futur, eux-mêmes des témoins et dépositaires de l’Histoire. À travers cette installation, l'artiste invite le public à une réflexion sur la mémoire, le temps et la survie, tout en plongeant dans un futur où l'Histoire devient une ressource vitale.

Lattara, dans le futur.
L'eau potable a quasiment disparu. La croissance démographique, l'urbanisation et les effets du changement climatique ont engendré des périodes de sécheresse prolongées et une diminution des précipitations: les ressources en eau sont devenues rares. Face à cette pénurie, les infrastructures peinent à trouver des solutions durables. Pour assurer la survie de l’humanité, une nouvelle approche vitale doit être adoptée. 
Au cours des siècles suivants, les technologies se sont développées à un rythme effréné, dans la quête d'une solution qui pourrait soutenir le fonctionnement biologique de l'organisme humain. Après de nombreux échecs et la disparition tragique d’une grande partie de la population mondiale, les intelligences artificielles ont trouvé une issue. Elles ont fusionné avec les humains, créant une nouvelle forme d’existence hybride. Ces nouveaux-nés, issus d’une humanité augmentée dans un monde asséché, ont découvert un moyen de stimuler leur survie: l’Histoire. 
À travers des combinaisons technologiquement avancées, connectées aux organes vitaux, ces êtres augmentés sont capables de recycler et de transformer les informations et les récits historiques en un puissant stimulant mental. L'Histoire, loin d'être simplement un récit du passé, devient un catalyseur pour la régénération physique et mentale. Chaque événement historique, chaque construction narrative, chaque mémoire collective est assimilée par le cerveau et convertie en énergie mentale, renforçant l'esprit et optimisant les fonctions biologiques. Ces récits nourrissent non seulement leur cognition, mais aussi leur bien-être physique, réduisant leur dépendance à des ressources matérielles comme l’eau et la nourriture.  
En puisant dans les connaissances du passé, ces hybrides peuvent augmenter leur endurance, stimuler leur créativité et mieux gérer leur survie dans un environnement devenu hostile. L'Histoire, désormais une ressource vivante, est devenue la clé de leur existence. 
Les musées, véritables centres vitaux, sont des lieux essentiels pour cette nouvelle Humanité. Elle y trouve l’énergie nécessaire à sa survie en absorbant les récits et les artefacts du passé. L'Histoire, conservée et transformée dans ces temples de mémoire, est devenue sa seule ressource. Porteurs de la mémoire collective pour assurer leur existence, les humains sont devenus « les historiens du futur ».

 

Léo Fourdrinier

 

Léo Fourdrinier, né en 1992, vit et travaille à Toulon. Après une formation au conservatoire d’art dramatique de Nîmes et des études de littérature, il obtient son diplôme à l’Ecole Supérieure d’Arts et Médias de Caen/Cherbourg en 2017.
Son travail a récemment été exposé en France et en Europe à la 16e Biennale d’art contemporain (Lyon, FR), au Centre d’Art Contemporain de Nîmes (FR), à la galerie Les filles du calvaires (Paris, FR), à Un Été Au Havre (FR), aux Arts Éphémères (Marseille, FR), à HATCH (Paris, FR), à la Fondation Fiminco (Romainville, FR), au Confort Moderne (Poitiers, FR), à l’Hôtel Des Arts TPM (Toulon, FR), au Centre d’art contemporain de Châteauvert (FR), à l’EESAB (Quimper, FR), aux Bains-Douches (Alençon, FR), à la Triennale Gist (Zennevallei, BE), à la Vallée (Bruxelles, BE), Art Au Centre (Liège, BE), à Hestia (Belgrade, RS), à l’Institut Français (Madrid, ES), au Palazzo San Giuseppe (Polignano a mare, IT), à la Spinnerei (Leipzig, DE) … 
Léo Fourdrinier a été finaliste de la 9e Bourse Révélations Émerige (2022), a remporté le Prix de la collection Marval à Art-o-rama, Marseille (2023), et a travaillé au sein de différents programmes de résidence: Le Confort Moderne (Poitiers, FR), Fugitif (Leipzig, DE), 40mcube/GENERATOR (Rennes, FR), Centre d’art contemporain de Châteauvert (FR).
Également commissaire d’exposition, Léo Fourdrinier bénéficie du statut d’artiste associé au sein du tiers-lieu Le Port Des Créateurs (Toulon, FR).
Le travail de Léo Fourdrinier est représenté par la galerie Les filles du calvaires (Paris, FR)