MO.CO. Panacée
14 rue de l'École de Pharmacie, Montpellier
Du 31 janvier au 3 mai 2026
Vernissage vendredi 30 janvier à 19h
L'esprit de l'atelier
16 artistes formés aux Beaux-Arts de Paris avec Djamel Tatah
En écho à l’exposition que le MO.CO. consacre à l’histoire de l'École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (MO.CO. Esba), le MO.CO. Panacée propose une réflexion autour d’un « cas d’école » : l’atelier de Djamel Tatah aux Beaux-Arts de Paris. Professeur pendant quinze années au sein de cette institution, Djamel Tatah a formé une génération d’artistes dont la diversité des pratiques, la singularité des trajectoires et la rapide émergence sur la scène nationale intriguent.
À la différence de la plupart des écoles d’art territoriales, dont celle de Montpellier, les Beaux-Arts de Paris reposent sur un système « d’ateliers ». Chacun est dirigé de manière autonome par un artiste reconnu, français ou étranger. Hérité du XIXe siècle, ce dispositif a profondément évolué depuis : il ne s’agit plus de reproduire un style, mais, à travers un dialogue quotidien avec une figure tutélaire, de trouver sa propre voix. Ce compagnonnage encourage l’autonomie et favorise l’émergence d’un langage singulier tout en inscrivant chaque étudiant dans une communauté de pairs.
Professeur à Paris de 2008 à 2023, le peintre Djamel Tatah, aujourd’hui installé à Montpellier, a ainsi formé de nombreux étudiants, dont une quinzaine d’artistes qui se distinguent aujourd’hui par la force de leur œuvre et l’essor de leur carrière : Kenia Almaraz Murillo, Raphaëlle Benzimra, Djabril Boukhenaïssi, Tristan Chevillard, Fabien Conti, Mathilde Denize, Léo Dorfner, Clémence Gbonon, Bilal Hamdad, Nina Jayasuriya, Dora Jeridi, David Mbuyi, Zélie Nguyen, Pierre Pauze, Blaise Schwartz et Rayan Yasmineh.
Djamel Tatah revendique une pédagogie fondée sur les notions de transmission et d’autodidaxie qui semblent, au premier abord, contradictoires. Que peut-on transmettre, en effet, si ce n’est un savoir ? La pédagogie de la confiance, plus que de la répétition, ouvre un espace de liberté dans lequel chacun peut affirmer sa propre subjectivité et inventer ses formes.
L’exposition présentée au MO.CO. Panacée réunit plus de 120 œuvres, récentes ou spécialement conçues pour l’occasion. À travers la peinture – oscillant entre figuration et abstraction – mais aussi le dessin, la sculpture, le tissage ou l’installation, les artistes ouvrent des mondes intérieurs, réels ou fictionnels, à la frontière du présent et de l’imaginaire collectif. Leurs représentations, d’une grande diversité formelle, s’inspirent aussi bien des maîtres anciens que des pratiques vernaculaires, des miniatures persanes, des héritages diasporiques, de la musique contemporaine, de la culture pop et post-internet. Jouant souvent du fragment, ils explorent les interstices, les marges et leurs possibles.
Commissariat : Numa Hambursin, directeur général du MO.CO.
Coordination de l'exposition : Rahmouna Boutayeb, curatrice, Alexis Loisel-Montambaux, assistant d'exposition.
Avec Kenia Almaraz Murillo, Raphaëlle Benzimra, Djabril Boukhenaïssi, Tristan Chevillard, Fabien Conti, Mathilde Denize, Léo Dorfner, Clémence Gbonon, Bilal Hamdad, Nina Jayasuriya, Dora Jeridi, David Mbuyi, Zélie Nguyen, Pierre Pauze, Blaise Schwartz, Rayan Yasmineh.
Catalogue
L'exposition sera accompagnée d'un catalogue publié pour l'occasion dont le design graphique a été confié à Clément Wibaut. Il regroupera un texte inédit de Guitemie Maldonado et François-René Martin, enseignants et historiens de l'art, collaborateurs précieux de l'atelier de Djamel Tatah au Beaux-Arts de Paris. Ainsi qu'un entretien réalisé entre Djamel Tatah et Numa Hambursin et les contributions des 16 artistes de l'exposition.