MO.CO.
13 rue de la République, Montpellier
Du 31 janvier au 3 mai 2026
Vernissage samedi 31 janvier 2026 à 12h au MO.CO.
L'École des beaux-arts de Montpellier : une histoire singulière
SOL ! La biennale du territoire #3
Depuis 2021, SOL ! La biennale du territoire met en lumière la vitalité de la création contemporaine en Occitanie. Pour cette troisième édition, le MO.CO. et le musée Fabre nouent un partenariat exceptionnel pour rendre hommage à un acteur majeur de la vie artistique montpelliéraine : l'École des beaux-arts. Cette exposition permettra d’explorer une histoire riche, longue et parfois méconnue, où se mêlent héritage académique, expérimentations radicales et ouverture vers l’international.
Avec notamment :
Soufiane Ababri, Nicolas Aguirre, Tjeerd Alkema, Marc Aurelle, Émilie Aussel, Jean Azemard, Geoffrey Badel, Suzanne Ballivet, Ekiem Barbier, Abdelkader Benchamma, Jean-Jaques Bestieu, Vincent Bioulès, Nicolas Boillot, Belkacem Boudjellouli, Bobby Brim, Alexandre Cabanel, Ava Carrère, Alexandre Eugène Castelnau, Guilhem Causse, Cyril Chartier-Poyet, Aude Chevalier-Beaumel, Alain Clément, Robert Combas, Gabriel Couderc, Julien Crépieux, Paul Dardé, René-Jérome Demoulin, Camille Descossy, Daniel Dezeuze, François Dezeuze, Georges Dezeuze, Paul Dubois, Jean-Baptiste Durand, Sébastien Duranté, Toma Dutter, Yoann Estevenin, Emmanuelle Étienne, François-Xavier Fabre, Nicolas Fenouillat, Agnès Fornells, Bernard Frize, Jacques Gamelin, Pablo Garcia, Dominique Gauthier, Joëlle Gay, Mark Geffriaud, Hadrien Gérenton, Noé Grenier, Toni Grand, Grout/Mazéas, Miles Hall, Marie Havel, Vir Andres Hera, Ninon Hivert, Rodolphe Huguet, Yongkwan Joo, Mona Young-eun Kim, Quentin L'Helgoualc'h, Alain Lapierre, Jules Joseph Augustin Laurens, Nicolas Lebrun, Max Leenhardt, Lucas Mancione, Gabrielle Manglou, Édouard-Antoine Marsal, Michel Martin, Charles Matet, Ganaëlle Maury, Mehdi Melhaoui, Ernest Michel, Jean Milhau, Gilles Miquelis, Joachim Mogarra, Jacques Moulinier, Caroline Muheim, Marie-Charlotte Nouza, Bruno Peinado, Lucien Pelen, Pierre Perès, Bruno Persat, Aurélie Piau, Émilie Plateau, Henriette Pous, Benoît Pype, Joël Renard, Jimmy Richer, Germaine Richier, Clara Rivault, François Rouan, Alba Sagols, Gwendoline Samidoust, Patrick Saytour, Valentine Schlegel, Pierre Soulages, Samuel Spone, Didier Tallagrand, Cédric Torne, Gaétan Vaguelsy, Claude Viallat, Andrée Vilar, Chloé Viton.
Héritière de la Société des Beaux-arts de Montpellier fondée en 1779, l’école est intégrée au Musée Fabre dès sa création. Réformée en École municipale (1872) puis régionale (1882) des beaux-arts, elle quitte l’enceinte du musée en 1955 et devient, en 1977, l’École supérieure des beaux-arts de Montpellier. Installée en 1984 dans ses locaux actuels, elle est, depuis 2018, l’une des composantes de l’établissement public MO.CO. Au fil de ces 250 années, malgré de profondes évolutions, l’école a su cultiver sa singularité, en formant plusieurs générations d’artistes avec l’ambition de leur assurer à la fois un ancrage local et un tremplin vers la reconnaissance nationale et internationale. Son histoire est traversée par la tension féconde entre transmission et liberté créative.
Inspirée par l’idéal du Siècle des Lumières et l’esprit des Écoles gratuites de dessins, l’école est d’abord le fruit d’un engagement civique et collectif en soutien des artistes. Dès son origine, elle facilite leur mobilité et les échanges entre Montpellier et Paris. De jeunes montpelliérains prometteurs accèdent ainsi à des carrières prestigieuses, comme Alexandre Cabanel et Ernest Michel, qui devint directeur de l’école pendant plus de trente ans. Au début du XXe siècle, cette dynamique se prolonge grâce à l’enseignement de Camille Descossy, Georges Dezeuze et Louis Guigues, et par le succès de Germaine Richier, Valentine Schlegel, Suzanne Ballivet ou encore Pierre Soulages.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, les affinités font groupe, et l’émergence de Supports/Surfaces ouvre une période d’émancipation radicale. Les années 1970 et les décennies suivantes voient, en effet, se développer une scène méridionale foisonnante au rayonnement international, incarnée par Vincent Bioulès, Robert Combas, Daniel Dezeuze, Bernard Frize, François Rouan ou Claude Viallat.
Aujourd’hui, l’école est devenue un véritable laboratoire intégré au MO.CO., qui privilégie transversalité, autonomie et ouverture. Les aînés montrent la voie d’une reconnaissance en France et à l’international, à l’instar d’Abdelkader Benchamma ou de Jean-Baptiste Durand, cinéaste césarisé.
Afin de rendre compte de cette riche histoire, l’exposition réunit des œuvres d’anciens élèves, des origines jusqu’à 2019. En combinant approche chronologique et thématique, elle met en lumière des filiations, des pratiques et des affinités au-delà des générations.
L’exposition fédère également un réseau régional élargi : des prêts importants proviennent du MRAC Occitanie à Sérignan, du Carré d’Art – Musée d’art contemporain de Nîmes et du FRAC Occitanie Montpellier. Des partenariats artistiques sont également noués avec le FRAC Occitanie Montpellier, le Musée Paul Valéry à Sète et les galeries associatives de la ville qui présenteront des artistes issus de l’école.
Sous la direction de Numa Hambursin, directeur général du MO.CO., et Juliette Trey, directrice du Musée Fabre.
Commissariat : Caroline Chabrand, Pauline Faure, curatrices, Julie Chateignon, attachée de conservation, Deniz Yoruc, assistante d'exposition au MO.CO.
Matthieu Fantoni, conservateur chargé des collections d'art ancien au Musée Fabre.