Artiste plasticienne, Joëlle Gay enseigne la pratique de la sculpture et de l'installation depuis 1989 à l'École des Beaux-Arts de Montpellier.
Biographie
// Joëlle Gay, artiste et sculpteur, vit à Montpellier. Elle suit une double formation artistique et universitaire à l’école des Beaux-Arts de Marseille puis de Montpellier ainsi qu’à l’Université Paul-Valéry en ethnographie.
Son goût pour les arts du feu, notamment la céramique, se concrétise par des formations successives sur différents sites tels que les Beaux-Arts de Limoges, de Mâcon, les Arts Décoratifs de Genève auprès de la céramique Setsuko Nagasawa, enfin dans les Alpes-Maritimes avec le sculpteur-céramiste Bernard Dejongue.
Depuis 1989, elle enseigne la pratique de la sculpture, de la céramique et de l’installation à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier MO.CO. Son intérêt pour le travail collectif, pour la dimension anthropologique et artisanale de la praxis se manifeste tant dans sa pratique d’artiste que dans son enseignement. De 1984 à 2000, cet intérêt se traduit par son implication dans deux collectifs, l’un artistique, A.C.A.L (À consommer avant le ...) et l’autre scientifique, Clair de terre (Association d’ethnologues et d’ethnographes).
L’intérêt de ses recherches pour les questions liées au corps en scène, le corps performatif la conduit à se rapprocher du champs de la danse, du cinéma et du théâtre expérimental. Cela se met en oeuvre par trois actions concrètes :
- La fondation du collectif DHS (DeHorSéries) de 2003 à 2014 avec Claude Sarthou, Rachid Sayet, Patrick Saytour, Annie Tolleter, Cédric Torne. La collectif DHS met en scène des situations et tente ainsi de décloisonner les espaces de la réalitié et de la fiction. Le collectif agit en milieu urbain et hors programmation au sein des structures dédiées à l’exposition (FRACLR, Galeries, Centres d’Arts, Centre Chorégraphiques...).
- Des interventions dans le cadre d’EXERCE, formation pour danseurs professionnels au Centre Chorégraphique National Languedoc Roussillon, où elle intervient en tant qu’artiste sous la proposition des chorégraphes Mathilde Monnier et Emmanuelle Huynh.
- Enfin au sein de son enseignement, de 2008 à 2018, par la création du programme de recherche Du périmètre scénique en art : re/penser la skéné dont elle est responsable et membre fondateur. Dans ce cadre, elle initie des ateliers dont l’enjeu premier est d’inscrire un périmètre pour l’expérimentation du corps, de la voix et de l’installation. Elle conçoit et coordonne des séminaires, événements, ateliers- débats, présentations publiques, expositions et établit de nombreux partenariats avec les acteurs culturels de la région ainsi qu’avec les institutions artistiques et culturelles.
Avec la scénographe Annie Tolleter, elle assure le commissariat des différentes expositions telles que Autour de Presence without presence au CCNLR en 2014, D’un torrent de larmes à un Himalaya de bêtises exposition de Michel Martin au CCNLR 2015, Trans-lucide au Musée Atger à Montpellier en 2015, La fissure des timidités à la galerie du Pré Carré à l’ESBAMA en 2016, Soirée spéciale au MO.CO. Panacée en 2017 autour du travail de Bertille Bak, ainsi que Soirée spéciale au MO.CO. Panacée autour du travail d’Emmanuel Grimaud et d’Arnaud Deshayes en octobre 2018.
Elle est co-rédactrice de l’édition des douze Cahiers Skéné, avec Corine Girieud et Claude Sarthou. Sa relation avec la danse s’est poursuivie par son partenariat avec Christian Rizzo directeur d’ICI-CCN et Rostan Chentouf directeur délégué et aujourd’hui avec la directice pédagogique du master EXERCE Anne Kerzhero.
L’exposition Stanza à la galerie Aperto en janvier 2016 marque une étape décisive en ce qu’elle synthétise des préoccupations liées à la fois à sa vision de l’espace scénique ainsi qu’à l’élaboration continue d’un vocabulaire lié à l’objet sculptural. Ces préoccupation se poursuivent en juin 2018 au sein de l’exposition Courant Continu au Moulin des évêques à Agde, exposition proposée par Emmanuel Latreille directeur du FRACLR ainsi que par sa participation à la première édition de la Biennale du territoire Sol au MO.CO. Panacée à Montpellier en 2021. En avril 2023, elle présente la première version de l’ensemble Les Hissés chez Dahu à Sète.
De 2019 à 2025, ses intérêts pour ‘‘le vivant’’ s’actualisent par la création d’un nouveau groupe de recherche avec sept autres enseignants artistes, philosophe, Le Champ du vivant. L’exposition au Jardin des plantes de Montpellier en Octobre 2024, + OU - 1,5° proposée par le groupe de recherche réunit étudiant.es et enseignant.es artistes et rend compte d’une des formes de cet engagement. Tous concerné.es par ce projet, ils et elles sont engagé.es activement dans des réflexions autour de la biodiversité et du vivant. Comment vivre dans le trouble ? Comment s’ajuster aux puissants flux des métamorphoses ? Ce sont autant de motifs qui animent ce groupe.
Actualité
Brise de Terre, Joëlle Gay – exposition du 4 avril au 10 mai 2025 / vernissage le 4 avril à 18h
Galerie Alma, 5 rue du Plan du Palais à Montpellier.