Après une dizaine d'années à travailler fréquemment sur le territoire palestinien, Valérie Jouve fait le constat que ce pays n'existe que très peu en images - outre les images médiatiques du conflit. Elle entame alors un travail évoluant au fil des années, passant d’une approche très intuitive à un travail collectif avec quatre femmes de Jéricho, tissant ainsi les liens entre image, rôle social et paysages.
Dans le cadre de l'exposition "Musées en exil" présentée actuellement au MO.CO.
La conférence sera suivie d'une séance de dédicaces de son livre récemment paru aux éditions Flammarion.
Pour la photographe et réalisatrice Valerie Jouve, la question du traitement de l’espace est au cœur du sujet : il s’agit de comprendre comment la figure, humaine ou autre, confère une présence à ce qui l’entoure et de ce fait vient influencer le lieu. Ces dernières années Valérie Jouve aime à voir des villes ou des villages nourris des multitudes d’éléments du vivant. Après un travail exclusivement sur les villes, elle travaille depuis cinq ans entre la ville et la campagne pour questionner ces liens qui les nourrissent mutuellement. Comment ré-inventer leurs relations. En effet, la dimension utopique existe dans ce travail, la photographie peut nourrir nos imaginaires d'autres possibles, en exemple le travail de reconstruction d’un imaginaire de la Palestine qu'elle a mené en dehors de son conflit avec son voisin israélien.
Chaque jeudi à 19h au MO.CO. Panacée, des rencontres et des conférences inédites autour de l'art contemporain.
En partenariat avec Midi Libre.